a story of disappearing - SAISON UN. (#1)

12 janvier 2020.
C'est une soirée froide, très froide, et pourtant, tu es sortie précipitamment, sans veste, sans même prendre de quoi te réchauffer. Tu étais prête à tout moment à mettre ton plan à exécution, quitte à en crever de froid. Tu étais si déterminée, si motivée à enfin mettre la main sur cette jeune femme. Tu en rêvais la nuit. Tu ne la connaissais même pas, et pourtant, elle hantait tes rêves. Ses longs cheveux bruns, ses cris de peur, durant son sommeil, quand personne n'avait l’œil sur elle. Ses manies, sa voix, ses humeurs. Tu avais l'impression de connaître tout d'elle, et elle ne savait même pas que tu existais. Et tu n'avais pas l'intention de te faire connaître non plus. Tu devais rester dans l'ombre. Ce n'était pas toi le personnage principal dans cette histoire. Tu n'étais qu'une main, dans l'ombre. Qu'une voix que personne n'entendait, et tu comptais bien en faire taire d'autre.

Tu constates encore la voiture noire devant sa maison. Cette putain de voiture, ce putain de garde du corps qui ne la quittait jamais. Parfois il recevait un appel, mais il se faisait remplacer aussitôt. Mais tu avais étudier ses déplacements. Tu savais quand tu pourrais frapper. Mais cette nuit, ce n'était pas encore le moment. Tu te détournes de cette vision décevante et te dirige d'un pas rapide vers Hollow's Forest.
Tu avais quelques chose à trouver. Cette Siobhan qui était disparue, tu savais exactement où elle se trouvait....Tu le savais depuis des jours, mais tu avais dû t'assurer de quelques détails avant de contacter la police locale. Lorsque tu retrouves le corps en décomposition, tu laisses un coup de fil aux policiers avec un burner, le laisse tomber à l'emplacement après avoir dévoilé ce que tu avais trouvé, puis tu t'enfonces entre les arbres jusqu'à te retrouver sur une petite route.

Tu crèves de froid, mais tu sais qu'un bon feu t'attends et que le sifflement de ta théière préférée te calmera. Après une vingtaine de minutes de marche, tu vois enfin la silhouette de ton petit chalet se découper dans la pénombre. Quelques lumières extérieures brillent faiblement, mais rien de signifiant pour que le bâtiment se fasse remarquer. Lorsque tu entres, tu es aussitôt accueillit par des cris provenant de l'étage supérieur. Comme quoi, ce soir, elles avaient décidées de te faire chier. Tu prends le temps de te réchauffer tandis qu'elles devinent ta présence en t'appelant, sans savoir ton prénom, ni ton nom. Elles ne connaissent même pas ton visage. Que tes mains, que ta voix. Lorsque la chaleur te caresse enfin, tu enfiles ton masque de vaudeville, puis monte au premier étage pour te diriger vers la chambre du fond. Naya Hurst et Nell Nennvial te fixent avec amertume. Nell ne semble pas dans son assiette. "Elle a besoin de soin ! Tu le sais ! Pourquoi tu nous gardes encore ici si tu ne veux pas nous tuer ! " Trop de question. Ton regard glisse de Naya à Nell, en silence. Elle te les casse. Naya, elle parle trop, elle riposte trop. Mais c'était pour son bien, qu'elle était là, même si elle ne le comprenait pas. "Je t'ai dit que je l'amènerai à l'hôpital dès qu'elle sera prête. Ce sont des douleurs normales, surtout qu'elle en attend deux. Arrête de me dire quoi faire Naya. Je maîtrise parfaitement la situation." Et c'était vrai. Tu avais l'impression de tout gérer. Mais d'un autre côté, il te faudrait t'activer avant qu'elle finisse par accoucher de ses bâtards sur le plancher de la chambre. Nell reste silencieuse puis finis par se recoucher sur le lit où elle est menottée. Elles ne pouvaient pas se plaindre. Les lits étaient confortables. Elles mangeaient, pouvait regarder la télé. En fait, le seul soucis c'est qu'elles ne pouvaient pas sortir, et que niveau hygiène, ça devenait compliqué.

Elles ne remarquent pas ta moue de dégoût lorsque tu vas vider les pots de chambre. Elles ne tentent rien, elles savent qu'elles ne gagneront pas contre toi. Tu es toujours armée, lorsque tu vas les voir. On ne sait jamais. Tu ne voulais pas les tuer, mais si elles devaient s'en prendre à toi, tu pourrais au moins les blesser. Lorsque tu termines ta tâches, tu les regardes toutes les deux. "Ce soir, ce sera pizza. Je n'ai pas eu le temps de cuisiner pour vous deux." Puis tu sors de la chambre sans un mot de plus tandis que Naya te hurle des insultes. Elle finissait toujours par s'endormir, de toute façon. Tu aurais la paix dans quelques heures, sinon, tu pourrais enterrer sa voix avec ta discographie de Tchaïkovski.